Introduit par par M. David T. Ellwood (PhD), professeur d'Economie politique et Doyen de la JFK School of Government depuis 2004, le président sénégalais a présenté sa « Vision pour le Sénégal » un an après son élection.
«Ma vision pour le Sénégal est déterminée par ce que nous sommes, un petit pays par la taille, certes, mais qui partage avec les Etats-Unis des valeurs essentielles : la foi en Dieu, le sens de la famille, le culte du travail, l’attachement à la démocratie et à la liberté »
Avant de présenter les mesures adoptées par son gouvernement depuis son accession au pouvoir le 2 avril 2012, le président Macky Sall a tenu à rappeler certains facteurs qui ont mis le Sénégal à l’abri des clivages qui alimentent souvent les conflits et les guerres sur le continent en Afrique.
«Au Sénégal, 95% de musulmans cohabitent en parfaite symbiose avec 5% de chrétiens et autres dans le respect de nos diversités ». Il a cité en exemple le cas du premier président sénégalais, Léopold Sédar Senghor, un catholique appartenant à une minorité ethnique qui a pu diriger ce pays nouvellement indépendant entre 1960 et 1980 en remportant à chaque fois un vote massif des électeurs.
«La chance du Sénégal c’est le sentiment d’appartenir à une même nation qui, bien avant l’indépendance, choisissait ses députés pour la représenter dans certaines instances de la France coloniale »
Démocratie et développement en Afrique
«La démocratie n’est pas une affaire de texte mais aussi et surtout de vertus, de respect des droits naturels des peuples aux libertés et à la justice sociale »
Parmi les grands défis à la démocratie et au développement en Afrique, le président Sall relève en tout premier lieu la bonne gouvernance qui figure d’ailleurs au premier plan de son projet de société. Réduction de la taille du gouvernement et du train de vie de l’état, rationalisation des institutions, restructuration de l’administration par la suppression d’agences et d’organismes, instauration de déclaration de patrimoine pour le président de la république, telles sont, entre autres, les mesures prises depuis avril 2012 par la nouvelle équipe au pouvoir au Sénégal en vue d’une meilleure gestion de la «res publica ». Un poste de ministre de la promotion de la bonne gouvernance a été créé au sein du gouvernement que dirige M. Abdoul Mbaye. Le titulaire de ce ministère M. Abdou Latif Coulibaly était présenté à l’assistance par le président Sall. Des institutions ont été également mises en place pour promouvoir la transparence, lutter contre la corruption et récupérer les biens publics mal acquis.
«Je suis déterminé à poursuivre ces exigences éthiques et démocratiques»
La justice sociale
«La justice sociale et l’amélioration de la condition humaine font partie intégrante de l’idéal de démocratie »
« bâtir des institutions nécessite d’aller au-delà de la rhétorique habituelle de la démocratie et des élections ».
«Si une société libre ne peut rien faire pour les masses de pauvres, elle ne pourra pas protéger les minorités de riches » avant d’ajouter que «la pauvreté extrême engendre la révolte, l’extrémisme et la déstabilisation ».
«Nos relations avec ce pays ami sont toujours très fructueuses depuis notre indépendance. Le montant de l’aide américaine l’année dernière est de l’ordre de 540 millions de dollars »
«Nous allons également discuter avec le président Obama sur les possibilités de nous accompagner dans la mise en place de grands projets d’infrastructures dans la cadre du NEPAD, le nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique »